Dans notre monde qui valorise la productivité, l’efficacité et la performance, le repos est souvent mal perçu. On le considère comme un luxe, voire comme une perte de temps. Pourtant, lorsqu’on traverse une période de maladie, de fatigue chronique ou de burn-out, le repos devient non seulement nécessaire… mais vital.
En tant que croyants, nous avons parfois du mal à nous autoriser ce repos. On se dit qu’il faut rester fort, continuer à servir, prier plus, tenir bon. Et si, à l’inverse, le repos faisait pleinement partie du plan de Dieu pour nous ?
Le repos : un commandement divin oublié
Dès le début de la Bible, Dieu nous montre que le repos est essentiel. Après avoir créé le monde, Dieu Lui-même se repose le septième jour. Il ne l’a pas fait parce qu’Il était fatigué, mais parce qu’Il voulait établir un rythme, un modèle, une bénédiction.
“Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, car ce jour-là, il se reposa de toute son œuvre.”
Genèse 2:3
Plus tard, le sabbat devient un commandement. Il ne s’agit pas seulement de se reposer physiquement, mais aussi de se recentrer sur Dieu, de reconnaître que nous ne sommes pas indispensables, que tout ne dépend pas de nous.
Se reposer, ce n’est pas fuir : c’est faire confiance
Lorsque nous nous reposons, nous reconnaissons nos limites humaines. Et ce n’est pas un aveu de faiblesse : c’est un acte d’humilité. C’est dire à Dieu : “Je ne peux pas tout porter. J’ai besoin de Toi.”
“Il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil.”
Psaume 127:2
Le repos devient alors un acte de foi. Il nous rappelle que Dieu travaille même quand nous dormons. Il pourvoit, Il agit, Il veille.
Dans la maladie, le repos devient sacré
Pour ceux qui vivent avec une maladie chronique, une dépression, ou une fatigue profonde, le repos n’est pas optionnel. C’est une nécessité. Mais il peut aussi devenir une source de culpabilité : « Je ne fais rien », « Je ne suis pas utile », « Je ne sers plus Dieu comme avant ».
Et si Dieu vous invitait, dans cette saison, à Le découvrir autrement ? Non pas dans l’action, mais dans l’abandon. Non pas dans les grandes œuvres, mais dans le silence intérieur. Le repos peut être un lieu sacré où Dieu parle doucement à votre cœur.
Jésus Lui-même a pris le temps de se retirer
Jésus, pourtant Fils de Dieu, a souvent cherché des temps de solitude et de repos. Après les foules, les guérisons, les miracles… Il allait prier seul, se reposer, se recentrer.
“Il leur dit : Venez à l’écart dans un lieu désert, et reposez-vous un peu.”
Marc 6:31
Si Jésus Lui-même a pris soin de Son corps et de Son âme, à combien plus forte raison devrions-nous faire de même, sans honte ni culpabilité.
S’accorder le repos comme un acte de confiance
Voici quelques manières concrètes de vivre le repos en Dieu :
- Prendre du temps sans écran, en silence ou dans la nature.
- Méditer un seul verset, sans pression de performance spirituelle.
- Dormir plus, sans se sentir inutile.
- Refuser la culpabilité : se rappeler que Dieu nous aime sans conditions, pas pour ce que nous faisons, mais pour qui nous sommes.
- Recevoir le soutien de proches ou d’un accompagnement spirituel bienveillant.
Une saison de repos peut devenir un temps de renouvellement
Le repos, surtout quand il nous est imposé par la maladie ou l’épuisement, peut sembler stérile. Et pourtant, Dieu agit dans l’invisible. Comme une terre en jachère, notre âme se prépare à porter du fruit à nouveau.
“Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles. Il restaure mon âme.”
Psaume 23:2-3
Pour conclure
Nous voulons vous le redire simplement : se reposer n’est pas un échec. C’est un choix de confiance. Une grâce à recevoir. Si vous êtes dans cette saison de fatigue ou de maladie, sachez que Dieu ne vous a pas abandonné. Il vous invite à vous déposer dans Ses bras, à Le laisser prendre soin de vous… sans rien exiger en retour.
Prenez soin de vous. Reposez-vous sans culpabiliser si cela est nécessaire pour vous. Et souvenez-vous : vous êtes précieux aux yeux de Dieu, même quand vous êtes immobile.